Avant-Propos

Occitania est un monde mystérieux où se côtoient chevaliers, gentes dames et sombres brigands. Un monde para-historique basé sur l’Europe médiévale des 12 et 13ème siècles, un univers à l’esprit résolument médiéval et donc dans lequel le fantastique, tout en nuance et en suggestion (sorcières, filtres, alchimie…), a sa place, mais pas la diplomatie moderne !

C’est dans ce Moyen Age mythique que nous vous proposons d’évoluer sur un ou plusieurs jeux en vous affranchissant des barrières de l’histoire réelle. En effet sur Occitania la suite dépendra de vos actes, de vos victoires ou de vos défaites et les pages de l’histoire restent à écrire.

L’ambiance d’Occitania est avant tout résolument médiévale au sens historique du terme. Elle n’a donc rien à voir avec du médiéval-fantastisque ou de l’héroic-fantaisy. Si nous avons fait le choix de créer un monde sensiblement différent de l’Europe médiévale historique, c’est d’une part pour vous préserver un peu de mystère et de surprise mais surtout pour que vous soyez réellement maître du destin de votre personnage. En effet notre longue expérience nous a permis de faire le constat que l’on a toujours tendance à copier l’histoire réelle !

Merci de lire avec attention ce qui suit afin de vous imprégner de cette ambiance pour la faire vivre sur nos GN.


Une ambiance médiévale pure

L’esprit du monde est médiéval ce qui permet de déterminer les éléments suivants :

La raison du plus fort et du plus noble est toujours la meilleure. Sur Occitania la démocratie et les droits de l’homme n’ont pas fait leur apparition. Ainsi un paysan a toujours tort face à un seigneur, et un baron face à un pair du royaume… La loi et la coutume s’appliquent mais la force prime le droit. Un seigneur mécontent de la loi peut ainsi obtenir gain de cause par les armes. On ne mesure l’influence et la puissance d’un seigneur que par son nombre de fiefs et d’hommes d’armes. Dans la société féodale chaque noble guerrier est un vassal qui sert un plus puissant que lui. Certains grands seigneurs règnent en maître sur leurs domaines qu’ils gouvernent comme des états indépendants et leurs cours sont souvent plus riches et plus raffinées que celle du roi.

La féodalité est au cœur de la société médiévale. La société est divisée en trois ordres : ceux qui combattent (les chevaliers), ceux qui prient (le clergé) et ceux qui travaillent (les paysans et les artisans). Ces ordres se trouvent liés par le système féodal qui repose sur un principe simple : le roi donne une terre, que l’on appelle fief, aux guerriers qui l’aident à faire la guerre et qui lui sont fidèles. Le guerrier, petit chevalier, ou grand seigneur reconnaît alors le roi comme son suzerain et lui manifeste sa fidélité lors de la cérémonie de l’hommage. S’il est comte ou baron, il divise à nouveau sa terre en nombreux fiefs sur lesquels vivent ses propres vassaux. Au sein du clergé, les abbés et les évêques sont aussi des seigneurs, possèdant des domaines que font fructifier les paysans. Ceux-ci représentent la force économique de cette société basée sur la guerre d’un côté et sur la religion de l’autre.

La morale est une notion surtout religieuse et pas toujours respectée ! Le viol est une chose banale même au sein de la noblesse. Certains seigneurs et même des rois n’hésitent pas à se parjurer. Attention cependant au retour de bâton de l’Eglise et des vassaux…

La femme occupe aussi une place importante dans la société. La femme peut gérer des terres et des fiefs si elle est veuve ou héritière unique. Si elle se marie son époux hérite du fief mais attention en cas d'annulation du mariage elle reprend son fief. Certaines femmes font de la politique et sont très puissantes (l’exemple le plus célère reste Aliénor d'Aquitaine), parfois elles gèrent même leur domaine et peuvent devenir Pair du royaume (comme Mahaut d'Artois). Certaines contrées comme l'Aquitanie laisse une plus grande autonomie encore aux femmes puisqu'elles peuvent dans certains cas porter l'épée. D'autres contrées comme les sultanats accordent une place plus proche de l'esclavage à la femme. Il est mal vu pour une femme de désobéir à son père ou à son mari mais avec de l'argent et de l'influence tout est possible…

La politique moderne n’existe pas ! On ne vote pas et la majorité ne veut rien dire. Les pairs du royaume donnent leur avis au Roy qui décide ou non d’en tenir compte. Le Roy doit composer avec la puissance des grands féodaux qui peuvent se rebeller et mettre en péril la couronne. Parfois les seigneurs contournent la loi pour arriver à leurs fins. Se révolter contre le roi est perçu comme un défi à Dieu mais les grands barons sont sans cesse à l’affût d’une faiblesse royale pour prendre plus de pouvoir. Les rois multiplient les alliances de toutes sortes (hommages, mariages) avec les grandes familles du royaume afin de s’attacher la fidélité des barons rebelles. Les liens affectifs et familiaux jouent un rôle important dans la politique royale.

Les idées modernes d’ONU n’ont pas droit de siéger. Aucun templier n’aurait songé à s’allier avec Saladin pour créer une milice mixte pour protéger les lieux saints ! L’alliance sacrée s’efface souvent devant les intérêts personnels. L’intérêt général est une notion qui n’existe pas. Si le seigneur est parfois gentil avec son peuple c’est pour éviter les révoltes et ainsi mieux collecter l’impôt.

L’Eglise est toute puissante. La religion est au cœur de la vie de l’homme du moyen age. Elle rythme les naissances, les mariages, la mort. Tous croient fermement en Dieu et en ses miracles. La maladie et la mort sont une menace obsédante. La mort fait partie de la vie quotidienne. La médecine, alors rudimentaire, ne permet pas d’espérance de vie au-delà de trente ans en moyenne. Les épidémies se répandent à une vitesse effrayante dans les logis surpeuplés et insalubres des villes. Le fantastique est bien présent. Mauvais sort, démons, esprits malins, sorcières font partie de l’imaginaire de l’homme du Moyen Age. On ne peut expliquer la plupart des phénomènes scientifiquement aussi les justifie-t-on souvent par le surnaturel. Un miracle, et tous se mettent à genoux louant Dieu. Une sécheresse, une famine et l’on incrimine le démon et sa malédiction en priant Dieu pour le salut des âmes. Ne faites donc pas l’étonné devant un élément étrange car vous croyez tous en l’existence des forces surnaturelles qui sont bien pratiques pour justifier ce que l’on ne peut expliquer…

Et souvenez-vous aux puissants et aux audacieux rien d’impossible sur Occitania !


Les Noces de sang - Septembre 2006


Château de Ternay (86)  - 43 personnes

Au cœur du vieux royaume de Francie, le monarque se meurt et veut marier rapidement sa fille, unique héritière. Ce n'est pas du goût des puissants Dynastes du Royaume. Le preux Tancred est cependant couronné Roy, mais le puissant et redouté sire Raymond de Costemore lui dispute le trône en plongeant la Francie dans une terrible guerre civile.